James Wilby et Hugh Grant dans Maurice, un film de James Ivory (1987)
d’après le roman éponyme d’Edward Morgan Forster
Dans la première scène le professeur
explique à Maurice enfant
le secret du sexe et de la reproduction
en employant des mots latins
Puis à Cambridge en 1910
c’est une vie intellectuelle sophistiquée
et coupée de ses racines
par la pruderie
De toutes parts la religion combat les corps
et réprime l’élan vital
elle a fait de Maurice un grand enfant candide
inconscient de lui-même
Mais chez lui la vie est vivante
la joie résiste aux sarcasmes
son corps athlétique le montre,
qui bouge avec aisance et respire la santé
L’innocence est le maître mot
de ce caractère
et son homosexualité
n’a rien de compliqué
Si l’époque n’en faisait pas un crime
il serait heureux tout simplement
pour lui aimer, corps et âme
semble si naturel, si évident
Bien loin de ma réalité
Maurice pourtant est mon modèle
habiter sa chair, laisser vivre son cœur
vivre uni et sans calcul