Ithaque, Grèce. Photo korpithas – Fotolia
“Lorsque tu feras voile pour Ithaque
souhaite que la route soit longue (…)Que soient nombreux les matins d’été
où – avec quel plaisir, quelle joie –
tu entreras dans des ports vus pour la première fois (…)Ithaque t’a donné le beau voyage.”
Constantin Cavafy, Ithaque, Poèmes
traduit du grec par Ange S. Vlachos
Quel renversement de situation !
Ithaque devient le phare au loin
dont la lumière intermittente
donne un cap au voyage
Elle n’est pas faite pour y vivre
ou alors comme un ultime rivage
quand la fin rejoindra le commencement
Elle m’ancre quelque part
et de cette attache j’ai pu prendre le large
elle existe et cela me suffit
Il n’y a plus de manque
Il n’y a plus de nostalgie
elle est tout entière dans mon cœur
Apprendre à aimer la légèreté
le vent dans les voiles
la nuit sous les étoiles
Voir les choses comme le voyageur
ou comme le poète
toujours pour la première fois
Exister sans la sécurité des 4 murs
embrasser le dépaysement
souhaiter que la route soit longue
Faire l’école buissonnière, marauder
tarder autant que possible
à rentrer au bercail
Flâner, siroter
déguster chaque jour
le beau voyage